Toute initiative tendant à faciliter l’utilisation de l’outil informatique par les populations locales impose la conception et l’élaboration des manuels, des supports et la documentation en même de faciliter une compréhension des nouvelles connaissances. Et, cette question est d’actualité en République Démocratique du Congo ! 
 
En effet, le Congo accuse un grand retard dans le domaine informatique. Cette affirmation n’a rien voir avec la multiplicité des centres de formation en bureautique, le foisonnement des cybercafés dans la capitale congolaise ; ce serait croire qu’un arbre soit en même de cacher une forêt. 
Le Congo a une population qui s’élève à 60 millions d’habitants dont la grande majorité vit en milieu rural et dépourvue d’ouverture en matière informatique. Cette réalité est aussi perceptible à Kinshasa et dans ses zones périphériques où le terme « ordinateur » est énigmatique.  
 
Cette situation est avérée au regard l’instauration très récente du cours d’informatique au Programme National de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel congolais. 
 
Cette décision qui a le mérite de marquer une volonté d’intégration progressive de l’informatique dans le jargon des élèves du niveau primaire, secondaire et professionnel congolais, suscite par ailleurs une problématique allant de la conception d’un Programme du cours d’informatique à l’élaboration des supports en vue de renforcer les connaissances acquises ; en passant par l’adaptation de ce cours dans les différentes langues nationales congolaises qui sont aussi des langues d’enseignement au Congo. 
 
Les initiatives déjà présentes, en matière d’enseignement de l’informatique dans certaines écoles et centres de formation de la capitale congolaise, opèrent sans le vouloir une discrimination par rapport à ceux qui ne parlent pas le français, langue dans laquelle les connaissances sont transmises. 
 
Ainsi, réfléchir sur la conception et l’élaboration des manuels, des supports et de la documentation pouvant permettre la transmission des connaissances dans les différentes langues nationales congolaise est à nos yeux une démarche de solidarité à l’endroit de tous les congolais.